Courage Coffee lutte contre la traite des êtres humains grâce à un emballage de café connecté

La société californienne Courage Worldwide n’est pas une simple marque de plus qui essaie de vous vendre votre café matinal. Au contraire, il s’agit d’une entreprise dédiée et motivée par un objectif plus important que la simple distribution de caféine. Elle change des vies.

En tant que coach de vie, Jenny Williamson a toujours souligné l’importance d’avoir un but dans la vie. Elle a finalement réalisé qu’elle devait suivre son propre conseil. Lorsqu’elle a découvert le fléau mondial de la traite des êtres humains (en lisant des articles sur de jeunes filles prises dans les filets de mensonges de prédateurs ou sur des familles qui vendent leurs filles à ces mêmes prédateurs), elle a trouvé la cause dans laquelle s’investir entièrement.

« J’ai simplement besoin que quelqu’un croie en moi. »

L’ampleur de la tragédie humaine était presque trop écrasante. « La traite des êtres humains est une industrie qui pèse plusieurs milliards de dollars », déclare-t-elle.

Jenny et son mari étaient tous deux entrepreneurs. Avant cette découverte, elle ne s’était jamais impliquée dans un projet basé sur une mission concrète. « Comment une petite personne comme moi peut-elle avoir un impact ? Comment puis-je aider à combattre un mal qui coûte des milliards de dollars ? », déclare-t-elle.

Elle voulait faire quelque chose qui implique la création et la vente d’un produit. Elle a pensé au café comme solution puisque son voisin, Tom Kilty, PDG de TK Coffee Sourcing, était courtier en café.

Mais la mission l’a conduite dans une autre direction. Elle a commencé à parler aux agents des forces de l’ordre locales, posant des questions sur la façon dont elle pouvait aider. Elle a découvert que lorsqu’une jeune fille est sauvée, elle a besoin d’un endroit où aller.

Le tournant pour Jenny a eu lieu lorsque le FBI l’a convaincue de rencontrer une jeune victime de 15 ans. « Quand je l’ai rencontrée, je lui ai dit : « De quoi as-tu besoin pour être libérée de cette vie ? ». Et elle a répondu : « J’ai simplement besoin que quelqu’un croie en moi ». »

Cet événement fut un tournant pour Jenny.

« Nous voulions aider à créer un endroit sûr dans lequel les personnes se sentent à l’aise », raconte Jenny. « … bien souvent, les personnes victimes de la traite étaient victimes de leur propre famille. Il y avait un manque de foyers, et il n’y avait pas d’endroits sûrs où elles pouvaient aller, pas de mère sur qui compter, pas de chez soi. »

Le plan : fournir un logement aux victimes secourues

L’objectif de Jenny était de construire des maisons pour les victimes de la traite des êtres humains et de leur fournir des soins de santé mentale, ainsi qu’un endroit sûr où se sentir chez soi. Elle a réalisé qu’il s’agissait d’une entreprise coûteuse. (Courage Worldwide n’hésite pas à dépenser lorsqu’il s’agit de prendre soin de ces filles).

Elle avait un plan, mais devait maintenant trouver comment l’exécuter. « Dès le début, je savais que nous avions besoin de ressources. Je n’aime pas courir après les gens pour obtenir de l’argent, alors je savais que nous devions créer une entreprise pour soutenir ce qui me tenait tant à cœur, à savoir, arrêter ces pratiques », ajoute-t-elle.

Pour lancer le projet, Jenny, qui est basée en Californie, a rencontré des dirigeants locaux, des musiciens et des militants qui souhaitaient toutes et tous s’impliquer. Sa vision des choses nécessitait en effet un village entier. « Nous avons fait passer le mot et organisé ces événements dans toute la région de Sacramento. Nous avons fait cinquante spectacles avec des musiciens locaux et avons réussi à récolter près de huit cent mille dollars en 2007, en pleine récession économique. »

« Lors d’un de ces premiers événements, j’ai rencontré une survivante du trafic sexuel âgée de 15 ans. Elle avait assisté à tous les événements et voulait me parler. Elle m’a dit : « Je suis l’une de vos filles. » » Jenny en était restée bouche bée. C’était la première victime qui se tenait devant elle, pas une statistique sur laquelle elle essayait d’avoir un impact.

Avec l’argent récolté, Jenny et son équipe ont acheté cinquante acres ainsi qu’une maison, qui allait devenir la première « Maison Courage ». Au même moment, le père de Jenny partait en Tanzanie pour planter un jardin et créer un orphelinat. « Je suis allé là-bas… pour faire une conférence et pendant mon séjour, quelqu’un m’a donné un terrain au pied du Kilimandjaro. »

Et en 2011, Jenny a ouvert deux maisons simultanément : une aux États-Unis et une en Tanzanie.

« Notre slogan est « Build them Homes, Call them Family » (Construisons-leur des maisons, donnons-leur une famille) et nous y croyons. Nous devons être là pour ces enfants, pour qu’ils soient soutenus, et que quelqu’un croie en eux. » Jenny fait remarquer : « C’est un processus coûteux, mais il en vaut la peine. Nous investissons dans l’avenir de ces filles. Nous voulons leur montrer qu’il existe un monde pour elles. »

Vendre du café pour financer la mission

Quinze ans plus tard, l’idée d’un produit était toujours présente dans l’esprit de Jenny. En 2021, ils ont construit leur premier « Café Courage » sur le terrain qu’ils possédaient en Tanzanie. Le café offre une vue spectaculaire sur le Kilimandjaro en arrière-plan.

Un jour, elle a reçu un appel de l’une de ses directrices en Tanzanie. « Elle m’a raconté que le propriétaire de la plus grande plantation de café de Tanzanie buvait du café à notre café et qu’il avait dit : « Écoutez, je pense que nous avons besoin d’un partenariat ». »

C’est alors qu’elle s’est souvenue de l’idée du café, et de son vieux voisin, Tom. « J’adore le café et comme mon voisin d’en bas de la rue était dans le commerce du café, j’ai eu une idée. » Jenny a beaucoup étudié le café et notamment la quantité de la consommation mondiale. « Des milliards sont dépensés chaque année pour acheter du café dans les magasins et en ligne, depuis la maison », explique-t-elle.

Elle a donc appelé Tom et lui a parlé de son idée. 15 ans auparavant, Tom lui avait présenté Gretchen Peek de Clayton Coffee, un torréfacteur local situé à Modesto. « Gretchen et moi avions rédigé un plan d’affaires pour distribuer le café, j’ai donc repris contact avec elle et elle m’a dit : « Oui, je vais le torréfier pour vous ! » ».

Et la question de l’emballage du café s’est posée. Étant nouvelle dans le secteur du café, Jenny ne connaissait rien aux emballages. Heureusement, elle a cru en la mission et a décidé de suivre son instinct.

« Je suis simplement une de ces personnes qui dit juste oui, et se débrouille ensuite ».

Tom lui a montré l’usine d’ePac Flexible à Sacramento. « Il m’a dit : « Je pense que tu vas adorer ce que tu vois. Ils peuvent faire des choses vraiment super avec les codes QR« . Et c’est ainsi que nous sommes entrés en contact avec ePac », se rappelle Jenny.

Mais ce n’était pas pour autant gagné d’avance. Jenny a commencé à comparer les prix. « Tom m’a donné le nom de deux autres organisations, dont l’une ne pouvait même pas nous fournir les emballages à temps. Et puis, il n’y a plus eu de concurrence lorsque nous avons commencé à voir ce que nous pouvions accomplir avec les emballages d’ePac », ajoute-t-elle.

« Même si nous avons peut-être payé un peu plus cher par emballage puisque nous n’allions pas avoir une grosse commande, notre commande initiale allait de toute façon être petite. Nous n’avons payé que l’équivalent des ressources fournies. Nous savions tout simplement que c’était avec eux que nous voulions nous associer pour commercialiser le café. »

Des emballages en un temps record

Les conversations avec le cultivateur en Tanzanie, avec Tom, le voisin courtier en café, et avec Gretchen, ont commencé en septembre 2021.

« Je n’avais pas parlé à Tom depuis 15 ans. J’ai demandé si on pourrait être opérationnels pour les cadeaux de Noël.

Serait-on en mesure de donner le coup d’envoi ? Nous avions besoin d’une raison qui motive les gens à acheter le café. »

Heureusement pour Jenny, tout le monde a dit oui !

« Nous avons donné le coup d’envoi de la campagne à nos donateurs sur notre liste de diffusion électronique. Le message était le suivant : « Offrez un café et sauvez des enfants de la traite d’êtres humains ». »

Courage a vendu 400 sacs et il n’en restait que 8, et tout cela, juste à temps pour les fêtes.

L’emballage connecté sert à favoriser la sensibilisation et l’engagement de la mission

Et les idées de Jenny ne se limitent pas au café. Son projet va au-delà. « Nous avons mis des codes QR (sérialisés) sur les sachets afin de voir où les gens scannaient dans le monde entier. Mais nous pourrions aussi diffuser notre message pour sensibiliser davantage à notre mission. L’emballage est magnifique et nous retrouvons véritablement notre histoire entre nos mains. Ce qu’ePac nous aide à faire sera désormais vendu dans des endroits aussi éloignés que la Californie et l’Afrique. »

En quinze ans d’existence, Courage Worldwide a dû faire face à de nombreux défis, mais Jenny n’a jamais perdu sa vision. « Malgré tous les hauts et les bas, nous n’avons jamais perdu espoir. Bien souvent, il aurait été plus facile d’abandonner. Nous avons vu des filles aller à l’université, devenir elles-mêmes mères, nous avons vu des vies changer. L’objectif est d’avoir une maison dans chaque ville grâce au café et aux Cafés Courage. Notre café en Tanzanie est incroyable. C’est aussi un centre d’événements, avec le Kilimandjaro en arrière-plan. »

Jenny est maintenant plus optimiste que jamais. « Nous étions enfin en mesure de travailler avec des torréfacteurs pour investir dans la région du Kilimandjaro en Tanzanie. Le café de cette région est incroyable. Son approvisionnement et sa vente ont donc constitué notre base d’opérations. Nous savions que nous avions un café extraordinaire, mais nous avions besoin d’un emballage à la hauteur de la qualité du produit et c’est ainsi que nous avons été mis en contact avec ePac. »

Ce Noël fut un rêve devenu réalité pour Jenny et son équipe de Courage Worldwide : « L’emballage est magnifique. Il faut dire que c’est une équipe mondiale qui a mis tout cela sur pied, car certains d’entre nous sont à Sacramento et d’autres en Tanzanie. Quelque chose dont j’avais rêvé devient enfin réalité. Nous avons notre premier produit. Nous avons vendu nos 400 premiers sachets à Noël, c’était tellement inspirant. Nous avons attendu quinze ans pour cela. »

Quant à ePac, nous ne pouvons imaginer un meilleur moyen de contribuer à améliorer la vie de tant de personnes, sachet de café après sachet de café.